Département Antiquités médiévales
Bas Moyen Âge. Royaumes hispano-chrétiens. GothiqueSalto de línea Maître de saint Nicaise. Daté de 1402, issu de l'église San Miguel Arcángel de Estella (Navarre). Salto de línea N° d'inventaire : 60 608Salto de línea Matériau et technique : peinture à la détrempe sur panneau.Salto de línea 145 x 168 x 8/10,5 cm
État de conservation :Salto de línea
Cette œuvre présente un certain gauchissement au niveau des panneaux de bois qui composent le retable, ainsi que des traces généralisées venant d'une ancienne attaque d'insectes xylophages, parmi lesquelles se trouvent également les preuves d'une attaque récente encore active.
Dans la préparation et sur la couche de peinture, on retrouve des fissures dues aux mouvements du support, ce qui a causé des soulèvements et de petits trous localisés.
Traitement :Salto de línea
Le retable a été soumis à un processus d'anoxie afin d'éradiquer l'attaque biologique. Il s'agit d'un procédé de désinsectisation transformant l'atmosphère avec une faible teneur en oxygène (bulle d'anoxie) ; c'est l'unique traitement capable de garantir la mort des insectes, quelle que soit la phase de leur cycle biologique (œuf, larve, chrysalide et adulte), sans produire le moindre type d'altération chimique ou physique sur l'œuvre et en restant totalement inoffensif pour la santé et l'environnement.
La peinture a été fixée avec de la colle de lapin raffinée Lefranc, du papier japonais et une spatule thermique. Sur les plaques de plus grande taille, une solution d'eau et d'alcool a tout d'abord été injectée pour faciliter la pénétration de la colle. Les défauts plus importants ont été stuqués avant de procéder à leur réintégration chromatique. L'apprêt de plâtre sur l'envers, au niveau des unions des panneaux, a été consolidé avec de la colle de lapin et de la pression.
Une fois restaurée et exposée, cette œuvre a subi certaines altérations au cours de son processus d'adaptation aux conditions ambiantes de la nouvelle salle d'exposition, altérations causées par les mouvements du bois et leurs conséquences sur la couche de peinture. Ces circonstances ont rendu une nouvelle intervention nécessaire, réalisée in situ, afin d'éliminer une ampoule située sur l'une des zones dorées et de réaliser des fixations précises sur la peinture, surtout au niveau des zones déjà réintégrées chromatiquement, réintégrations effectuées lors du dernier traitement, mais aussi lors des différentes restaurations subies au fil de son histoire.