Ce projet a pour objectif l’analyse des différentes formes d’appropriation de la nature dans la Méditerranée ancienne à travers les témoignages de sa représentation figurée. L’étude est centrée sur l’aspect mythique et sacré des animaux et des plantes, et leur lien avec le pouvoir. C’est le contexte de la Grèce durant les époques archaïque et classique (VIe-IVe siècle av. J.-C.) qui a été retenu.Salto de línea La nature, au sens dynamique et aristotélique de la physis grecque, s’entend comme une construction culturelle intégrée dans un processus historique. C’est aussi une forme d’autoreprésentation sociale qui, dans la Grèce archaïque et classique, accompagne et reflète le développement de la ville (la polis), et qui se projette généralement sous une forme idéale dans le monde de la mort, où elle remplit une fonction d’intégration du défunt dans le paysage d’outre-tombe.Salto de línea Cette image est d’une grande richesse dans la Grèce antique, et elle est dotée de codes complexes et précis, bien structurés. Elle constitue le fil conducteur de notre analyse, qui sera complétée et comparée avec l’abondante documentation des sources littéraires et épigraphiques, et même avec les données archéologiques fournies par les sites, en particulier les nécropoles et sanctuaires qui font l’objet de plus en plus d’études, d’analyses spatiales et d’intégration dans les paysages historiques.