Le projet résulte d’un accord entre l’Université complutense de Madrid (UCM) et l’Institut national des sciences de l’archéologie et du patrimoine (INSAP) du royaume du Maroc. Il est dirigé par le Dr María Luisa Ruiz-Gálvez (UCM), et réunit des chercheurs du Conseil supérieur de la recherche scientifique (CSIC), de l’INSAP, de l’UCM, de l’université d’Alcalá de Henares, de l’Institut géologique et minier espagnol (IGME), du gouvernement régional d’Estrémadure et du Musée archéologique national.Salto de línea Ce projet s’inscrit dans l’archéologie du paysage, qui traite de la perception non seulement physique, mais aussi et surtout cognitive, sociale et émotionnelle que les humains ont de leur espace, et dans laquelle ils projettent leur vision de l’environnement où ils vivent.Salto de línea
Ainsi, tandis qu’un agriculteur sédentaire va clôturer l’espace domestiqué et revendiqué pour la culture, le territoire de l’éleveur est perçu comme des points de localisation sur une carte mentale qui l’aident à se déplacer dans le paysage. Les rochers proéminents, les montagnes élevées ou d’autres accidents de terrain lui servent de références pour trouver itinéraires, chemins, accès et ressources. Il peut alors inscrire dans ces points des messages relatifs aux aspects physiques ou épiphaniques de ceux-ci.Salto de línea C’est sous cet angle qu’a été abordée l’étude de l’art rupestre de la vallée de l’Oukaïmeden, dans le Haut Atlas marocain, une zone de hauts pâturages toujours exploités par les bergers berbères. Ceux-ci suivent un modèle de mobilité probablement similaire à celui de leurs ancêtres préhistoriques, et dont les droits d’accès à la vallée sont régulés par des rituels complexes, imprégnés d’aspects symboliques et mythiques. Outre l’étude et le classement de ces manifestations artistiques, le contexte archéologique, paléoenvironnemental et géologique a aussi été étudié.